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Dossier: La pollution lumineuse

 

Définition: La pollution lumineuse désigne la présence nocturne anormale et/ou gênante de lumière (on parlera alors plutôt de «nuisance lumineuse») et les conséquences de l'éclairage artificiel, nocturne, sur la faune, la flore, les écosystèmes ou parfois des effets suspectés ou avérés sur la santé humaine.
Par extension, l'expression « pollution lumineuse » a souvent été utilisée pour désigner le halo lumineux urbain qui en est un indice. Ce halo est produit par la lumière « utile » ou plus souvent inutile « perdue » dispersée ou réfléchie par les molécules de certains gaz et les particules en suspension dans l'atmosphère terrestre. Ainsi se forme un halo lumineux diffus qui - en augmentant la luminance générale du ciel - masque la vision de la voûte céleste et donne une couleur orangée à brunâtre au ciel nocturne. (source: Wikipedia)

Sources de pollution lumineuse: La pollution lumineuse a comme source physique la lumière perdue ou réfléchie, émise par des sources fixes et permanentes telles que les luminaires des villes, des ports, des aéroports, des parkings, routes, et autres voies de transport, des installations industrielles et commerciales, publicitaires, des locaux et bureaux éclairés la nuit et dont les parois vitrées et fenêtres ne sont pas occultées, par les projecteurs style DCA de discothèques, etc.

Impact sur les animaux: Les grandes agglomérations et littoraux très éclairés perturbent le sens de l'orientation des oiseaux migrateurs. Ceux-ci se tuent par millions sur des immeubles et leurs superstructures. La plupart des animaux aux mœurs nocturnes sont perturbés par l'éclairage artificiel, au point de parfois disparaître de leur habitat quand ils est éclairé. La plupart des invertébrés du sol fuient la lumière. Un nombre important d’insectes, attirés par la lumière, sont directement tués par les ampoules non protégées, sont mangés par des prédateurs (chauve-souris le plus souvent) qui les trouvent ainsi plus facilement, ou sont victimes du phénomène de Roadkill, ce qui engendre un déséquilibre de la chaîne alimentaire animale. (voir le site Wikipedia pour en savoir plus).

Gaspillage énergétique: L’éclairage fonctionne à l’électricité, il est urgent d’en consommer moins qu’actuellement. L'exemple le plus flagrant de gaspillage est visible avec les lampadaires “boule” puisque 50% de l'énergie est perdue à éclairer le ciel, c’est à dire que plus de 50% de l’électricité est gaspillé avec ce type d’appareil, chaque nuit, toute l’année! La consommation totale de l'éclairage public était de 5,3 TWh en 2004. Selon les professionnels du secteur, il est possible de reduire cette consommation de 70% en 10 ans. (source: réseau "sortir du nucléaire")


Exemples d'éclairages non perfomants, photos prises dans Dijon.

Cartographie: La Société Astronomique de Bourgogne estime qu’un halo lumineux jaunâtre est visible à 40 km de Dijon, et qu’à 5 km d’une ville de la taille de Dijon, la voie Lactée reste invisible!

Carte de la pollution lumineuse de l’agglomération dijonnaise. Cliquer ici pour connaître l'échelle. Cliquer sur la carte pour l'agrandir. (source: AVEX)

Carte recensant les éclairages aberrants (lampadaires boules et spots orientés vers le ciel) de Dijon. Les données ne sont pas exhaustives, de nouveaux éclairages sont régulièrement ajoutés sur la carte, en attendant que ces pollutions lumineuses soient convenablement remplacées, et donc éliminées de la carte.
Nombre d’éclairages recensés à remplacer: 1132 à Dijon (au 07/09/2007).
Cliquer sur la carte pour la visualiser.

Solutions: Sur le site web de l’ANPCN (Association Nationale pour la Protection du Ciel Nocturne) un modèle de cahier des charges pour un éclairage public efficace réalisé par l’Agence suisse pour l’efficacité énergétique est téléchargeable. A destination des communes suisses, ce cahier des charges présente les bonnes pratiques en matière d'éclairage public pour respecter l'environnement nocturne tout en assurant un éclairage adéquat. Les sites AVEX et la Société Astronomique de Bourgogne proposent également des recommandations.

Pour un bon éclairage, il est impératif de choisir le bon type de lampadaire. Ainsi, plus de 50% de la lumière d’un lampadaire “boule” est perdu à éclairer le ciel, c’est à dire que plus de 50% de l’électricité est gaspillé avec ce type d’appareil, chaque nuit, toute l’année!


Le choix du style de lampe est également à prendre en compte.
cliquer sur l'image pour l'agrandir.

C’est aux élus et responsables en tout genre (maire, architectes, cabinets immobiliers, etc...) de remplacer les mauvais éclairages et de ne pas en mettre de nouveaux, mais aussi aux particuliers de demander leur remplacement.

Thèse de doctorat: "Sauver la nuit" Empreinte lumineuse, urbanisme et gouvernance des territoires
Monsieur Samuel Challéat a soutenu, le 13 octobre 2010 à l'université de Bourgogne à Dijon la première thèse de doctorat dont le sujet concerne la pollution lumineuse. Un document exceptionnel.
résumé:
Notre société entretient une relation complexe avec la nuit, espace-temps souvent hors des cadences diurnes qui favorise la réflexion, l’imaginaire, la création, l’écoute et le rapprochement de l’autre, tout en révélant la ségrégation, la peur, et donc la restriction. Par cette recherche, nous mettons en regard de l’éclairage urbain – véritable projet lumière porteur d’une symbolique forte – les coûts socioculturels, écologiques et sanitaires engendrés par la lumière artificielle.
L’éclairage urbain génère un entrelacs géographique d’empreintes lumineuses d’échelles différenciées, que nous approchons par différentes modélisations, sans pour autant nous en interdire l’analyse sensible. Nous explicitons, à différentes échelles, les jeux d’acteurs institutionnels et les contraintes entourant la gouvernance de l’éclairage public en France, et soulignons la multiplication des possibilités offertes pour sa gestion locale.
Une caractérisation des différents impacts de la lumière artificielle nocturne à l’aide d’outils conceptuels de l’économie de l’environnement permet de définir comme réelles pollutions les dégradations écologiques et sanitaires, et comme nuisance la diminution – voire la perte – de l’accessibilité au ciel étoilé. Nous montrons comment le bien environnemental « ciel étoilé » a été saisi par les astronomes pour porter un projet positif intégrant désormais l’environnement nocturne dans son ensemble : « Sauver la nuit ».
Des oppositions à ce projet ont jalonné son histoire, mais les nécessaires économies d’énergie et les contraintes budgets des collectivités territoriales amènent désormais les acteurs locaux à reconsidérer avec plus d’intérêt les différentes propositions faites par les associations de « protection du ciel et de l’environnement nocturnes ». Mais la difficile efficience des mécanismes de marchandage coasiens nous amène à soutenir que la protection de ces biens publics purs, non appropriables et non marchandables, doit être prise en charge par la puissance publique.

Télécharger la thèse (90 Mo) et les annexes (130 Mo)

Documents à télécharger:
-Pour un éclairage extérieur durable. Par l'ANPCN
-Eclairer juste. Par le syndicat de l'éclairage et l'ADEME.

Actualités sur ce sujet:

21 mars 2011: "Chenôve s'éclaire durable".

11 novembre 2010: Le jour de la nuit 2010

21 octobre 2009: Le jour de la nuit, c'est le 24 octobre

14 juillet 2007: Le quartier Junot respectera moins l'environnement que prévu.

10 juillet 2007: Dijon: interdit d'éclairer le 10 août?

6 juillet 2007: Maîtrise de l'électricité à Fontaine les Dijon.